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les 12 immortels... update

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irajiack's avatar
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Prologue
  Je ne savais pas ce que je faisais ni ce qui allait changer, mais la vie ne m'a pas aidée non plus. Qui aurait pu croire que des créatures qui cohabitaient avec nous étaient des prédateurs qui voulaient boire notre sang et manger notre chair? Bien sûr, on entendait souvent parler de vampire, sorcière, dragon, extraterrestre, mais pourquoi quand nous entendions le mot démon ou ange on n'y croyait pas une miette? Simplement parce que celui qui a créé l'église a abusé de ces créatures qui vivent avec nous comme dans leur monde que tout le monde appelle l'enfer ou bien le paradis. J'étais jeune et inconsciente, mais quand on m'a demandé mon aide j'aurais dû refuser et tourner le dos à toutes ces créatures et ne plus y penser, mais la nature en a décidé autrement. Probablement que le résultat aurait été différent si ce que j'étais était autre chose… Je vis maintenant avec mes frères dans l'ombre à l'écart de tous. Vous n'y comprenez rien, je suppose… bien, je vais vous dire ce qui m'est arrivé il y a au moins dix ans de cela.

Tout semblait normal, une routine commune à mon âge. Mon frère m'amenait au parc pour jouer, assez souvent d'ailleurs. Il était attentif et je l'aimais bien, même s'il était étrange parfois. Quand je me suis levée ce matin, je ne savais pas que ma vie allait totalement changer et que je suivrais, sans m'en rendre compte, la trace de mes ancêtres tant redoutés. La journée était magnifique, aucun nuage et un soleil chaud en ce milieu d'été. Je me brossais les cheveux devant le miroir, mes yeux verts forêt scrutant le miroir, tandis que des reflets cuivrés dansaient sur mes cheveux bruns. Ma peau était d'une couleur rosée, ni trop pâle ni trop sombre. Mon nom était Camélia. Le matin était calme, aucun oiseau ne gazouillait et pas un chien ne jappait à l'extérieur, quelques enfants jouaient ici et là et pas un chat ne traînait dans la rue. Le tout était-il trop calme? J'aurais dû m'en méfier…

-                 Alors, tu peux te dépêcher?
-                 Oui, oui, mais attends encore un peu…!

Mon frère était exaspéré de m'attendre. Pour lui, j'étais trop lente, lui qui était toujours pressé. Il s'en allait sur ses dix-huit ans. Je fini de me préparer à la vas-vite et allai le rejoindre au battant de la porte. Il sortit et je lui emboîtai le pas avec une étrange sensation… presque désagréable. Le parc n'était qu'à quelques coins de rue de ma maison, mais déjà je ne me sentais plus en sécurité…, mais pourquoi? Ce n'était pas normal vu que j'habitais un petit village d'environ mille personnes où tout le monde se connaissait. Si tu passais à côté de quelqu'un sur sa terrasse, il te saluait. De plus, s'il y avait une nouvelle tête cela se remarquait. J'avais le pressentiment que quelque chose avait changé… mais l'atmosphère était normale mis à part les animaux qui ne traînaient pas dans les rues, seulement ceux tenus en laisse. Qui plus est, personne ne semblait s'inquiéter et tout le monde avait la même routine… comme à chaque fois que je me promenais dans les rues et en plus, il n'y avait personne qui s'était installé récemment… Donc pourquoi cette impression?

  Je vis une grande silhouette noire s'approcher de nous. Il fit un signe de salutation à mon frère, s'approcha et il dit « Siasole », mais pourquoi? Pourtant, son nom était Gabriel… L'homme avait la peau anormalement blême presque translucide et les cheveux foncés, tout comme ses yeux qui se renfonçaient dans ses orbites creusent et ses légers cernes obscurcissaient davantage ses traits. La texture de sa peau faisait penser à un vieux parchemin craquelé. Il portait un grand manteau noir qui était attaché au niveau de sa poitrine par des lanières, qui comme le manteau, étaient faites de cuir et de gros bouton en métal brute. Ses jeans étaient troués et abîmés, de plus, par endroits il était taché de petites taches brunâtres… du sang? Et ses grosses bottes, d'un cuir brun lui arrivent presque aux genoux, ce qui renforçait davantage son allure sombre et inquiétante.

-                 Yo! Siasole, vieux frère, comment ça va?
-                 J'aimerais que tu ne m'appelles plus comme ça ici tu veux bien?
-                 Ok, Ok, Ok, ça va pas besoin de te mettre en pétard pour si peu.

Je regardai mon frère d'un air étrange et il me fit signe doucement d'aller vers le parc et bien sûr il me dit qu'il viendrait m'y rejoindre, après avoir fini avec son ami. Je n'aimais pas cet homme, je restai là quelques secondes à le détailler et il fit de même, puis j'obtempérai, à contrecœur, uniquement parce que je ne supportais pas cet homme et que je voulais m'en éloigner le plus possible. Je me rendis au parc, la mine presque sombre, en regardant le sol. Puis je rencontrai l'une de mes amies d'enfance, ça tombait bien elle me remonterait le moral et je ne l'avais pas vue depuis quelques semaines déjà. Quand j'arrivai à sa hauteur, elle sauta de la structure sur laquelle elle était perchée et elle me sauta dans les bras. Ensuite, elle dit, un énorme sourire aux lèvres :

-                 Salut Cam! Je ne m'attendais pas à te voir ici…! Tu veux jouer avec moi au ballon j'ai emmené le mien?
-                 J'aimerai bien, mais…
-                 Euh… y'a un truc qui te tracasse pas vrai?
-                 Oui y'a un truc pas net avec mon frère et son « ami ».
-                 Euh… j'ai une idée et si on allait les écouter?

Me dit-elle, en pointant du doigt un coin, à l'ombre des regards, pas très loin de mon frère. Elle me regarda de nouveau un grand sourire aux lèvres et elle m'y emmena presque de force. Elle s'accroupit près de moi et elle tassa quelques branches pour qu'on puisse mieux les voir… on était à une assez bonne distance, mais on les entendait très bien. Quand on arriva, c'était l'ami de mon frère qui prenait la parole :

-                 Bon récapitulons… si j'ai bien compris tu me dis que tous les signes sont présents depuis son plus jeune âge et tu es sur que… que la gamine que j'ai vue tout à l'heure est l'hôte a… tu sais de qui je parle…
-                 Oui tous les signes sont là à quelques différences près comme l'incident quand elle avait quatre ans… mais je ne vois pas comment faire pour la réveiller. Il faudrait qu'elle perdre ses moyens
-                 pff… rien de plus, facile… tu la jettes d'une falaise
-                 Tu es… n'importe quoi!

Mon frère le regarda bizarrement puis il roula des yeux, il ce pinça l'arête du nez exactement comme quand il était contrarié. Moi et mon amie Jess avons fini par retourner au parc, elle eut un frisson puis elle dit:

-                 Tu as entendu ce qu'ils ont dit aux nouvelles… ma mère les écoutait ce matin
-                 Non quoi?
-                 Il y a eu de récentes disparitions. Ils disaient que la police avait beau chercher c'est comme si les traqueurs faisaient exprès de montrer les cadavres à un certain moment ou certain lieu… comme s'ils avaient tout préparé. Aussi quand ils retrouvaient les morts, ils ne pouvaient pas être reconnus seulement en les regardant. Aussi, ils pensent que les tueurs sont au moins trois peut-être un peu plus. En plus, il parait, qu'ils n'habiteraient pas trop loin…
-                 Ça explique pourquoi il y a plus de policiers qui patrouillent.
-                 Oui, mais je pense que l'ami de ton frère est impliqué… Il est étrange!

Un frisson me parcourut le dos, mais mon amie ne le remarqua pas. Puis une branche craqua et je sursautai. Étant légèrement stressée depuis le début de la matinée, et davantage maintenant, mais il n'y avait rien. Je me dis sur le coup : « Un chevreuil probablement, rien de plus». Puis je haussai les épaules. Avec une étrange sensation encore… la même que ce matin, mais à celle-ci s'ajoutait le fait que je me sentais observée, puis je fini par réussir à me clamer… grossière erreur!

  J'entendis les feuilles d'un arbre bouger, mais il n'y avait pas de vent ni d'oiseaux. Puis je vis une petite feuille tomber et ce déchiqueter en millier de particules sombres, comme au ralenti. Par la suite, les événements se passèrent vite, très vite, tellement que je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait.  J'agissais surtout par instinct. Je levai les yeux vers le haut de l'arbre d'où la feuille était probablement tombée, puis une ombre atterrit devant nous, sans faire le moindre bruit. Un type mince, voire maigre, avec la peau d'un mort, se posa devant nous. On se retourna pour fuir ou bien se cacher, mais un autre homme bondit de derrière les buissons et nous arrêta nette. Il riait et disait quelque chose comme : « Trop facile, tout cela devient trop facile ». Trop facile… mais qu'est-ce qui était trop facile? De nous capturer… ou bien de tuer des dizaines de personnes?

-                  Eh bien! Eh bien! Eh bien! Regarde ce que nous avons là Daraku, deux jeunes humaines sans défense. Elles ne doivent pas avoir plus de huit ans.
-                 Oui… et le capitaine va être content il les aime jeunes parce qu'ils sont plus tendres.
-                 Ouais… en plus celle-là elle sent bonne… sucrée même, c'est donc un spécimen rare! Et je ne parle pas de shampoing, savon ou parfum… je parle bien de son odeur naturelle… Miam ça donne l'eau à la bouche.

Le gars de devant avait interloqué l'autre, qu'il avait appelé Daraku. Quand il avait parlé de l'une de nous deux, il faisait référence à moi puisqu'il m'avait pointée. Puis le prénommé Daraku s'approcha de nous, me saisissant par les épaules. Il mit son nez au niveau de ma nuque et prit une grande bouffée d'air avant de dire :

-                  Ah! Sens-moi ce parfum… ça fait des siècles qu'on n'a pas réussi à attraper pareil festin.
-                 Ouais, mais il ne faudrait pas trop trainer y'a une odeur que je ne supporte pas…
-                 Hein?
-                 Siasole doit se trouver dans les parages et si on veut revenir en un seul morceau, il faudrait foutre notre camp et tout de suite…
-                 Na… tu as raison… je n'ai pas envie de tomber sur ce type une fois de plus. Une c'est déjà assez…
-                 Euh…
-                 Je t'expliquerais plus tard quand on se sera bien rassasiés…


Ils nous prirent par le bras et nous firent monter sur leur dos. On aurait dit que leur peau, légèrement translucide, allait se déchirer sous la tension de leurs muscles, mais il n'en fut rien. Et leur poigne était un étau de fer sur mes poignets. Ils se mirent à courir. Les formes à côté de moi devenaient floues, mais qu'est-ce que c'était que ses monstres? Des vampires? Dans tous les cas ces créatures étaient, non seulement, dotées d'une apparence presque parfaite, mais aussi d'une force et d'une vitesse qui dépassent l'entendement. Après quelque temps, je finis par voir deux silhouettes floues nous dépasser. L'une d'elles m'était étrangement familière quoiqu'en même temps inconnue. Sur le coup, je ne pus m'empêcher de me demander ce qui passait ici.

Ils continuèrent de courir et s'arrêtèrent dans une clairière, mais laissèrent derrière eux une traînée, où les plantes s'étaient arrachées, probablement le seul signe qu'ils étaient passé par là. La petite clairière était sur le bord d'une énorme roche qui faisait vaguement penser à une petite falaise. Il y avait des débris ici et là qui jonchaient le sol ainsi qu'un gros arbre qui s'accrochait au rebord de la roche. L'arbre était tordu, mort et sec. Il y avait trois grandes entailles qui y étaient incrustées. Ils nous déposèrent lourdement sur le sol et nous ordonnèrent de rester là. Puis, ils firent face aux deux personnes qui les avaient obligés à s'arrêter. Je regardais devant moi, il y avait l'ami louche de mon frère et… mon frère! Il semblait un peu différent, ses cheveux, qui étaient d'un brun noisette, étaient devenus noirs comme une nuit sans lune. Ses yeux verts forêt étaient devenus noirs comme ses cheveux, sa peau avait quelque peu blanchi et ressemblait, elle aussi, à du parchemin et il avait les mêmes habits que son ami. Enfin presque, puisqu'ils étaient plus déchirés et coupés. Il était aussi plus grand et plus maigre et ses muscles transparaissaient plus au travers de sa peau translucide. Il se mit à grogner sourdement et les deux autres hommes reculèrent d'un pas, tout juste avant que Daraku ne prenne la parole :

-                 Voyons Siasole… ne te mets pas en rogne pour quelques humains, voyons! Je ne vois pas pour…
-                 Quelques humains?! Et puis quoi encore… tu en as tué des dizaines... De plus, je t'interdis de toucher à ces deux-là…
-                 Et pourquoi donc?
-                 Parce que je les connais personnellement…
-                 Ho... Ha… donc la fillette… aux yeux verts est… elle t'est précieuse, mais pourquoi donc?
-                 Parce que ses ma sœur imbécile! Relâche-les ou je vous renvoie avec les morts!

  Tous les deux déglutirent, reculèrent de quelque pas et se mirent à grogner à leur tour. Daraku eut un sourire en coin et dit, tout en ricanant :

-                 Tout cela commence à devenir franchement intéressant. Bien, je te donne un marché… si tu réussis à nous mettre en déroute, je te laisse les ramener et tu ne nous reverras pas avant un sacré bout de temps…
-                 Et si au contraire je perds?
-                 Bien je les tuerai personnellement… et mon capitaine s'abreuvera a même leur sang. Ou nan, j'ai encore mieux… elle deviendra l'une de mes sœurs… donc l'une des nôtres…
-                 D'accord…
-                 Ah! Oui une dernière chose… je te rappelle que je ne suis pas loyal…


Il rit à pleins poumons et je vis débarquer des hommes armés jusqu'aux dents et prêts à se battre. Ils avaient toutes sortes d'armes. En passant du fouet, à l'arme à feu, sans compter l'épée. Ils escaladaient la falaise, sortaient des fissures, tombaient des arbres, il y en avait partout! Une véritable armée… Mais qui étaient-ils finalement? Puis mon frère se recroquevilla au sol et deux bosses se formèrent juste en dessous des omoplates. Puis ces dernières déchirèrent son linge et deux grandes ailes de dragon, noires, desquelles dégoutait du sang, et de grosses écailles massives apparurent au-dessus de ses omoplates. Ses muscles ce gonflèrent et ses os semblèrent se briser et changer de position. D'autres écailles apparurent, déchirant davantage son linge, jusqu'à le mettre en lambeau sur le sol. Des grognements, rauques et courts, sortaient du fin fond de sa gorge comme si c'était sa respiration. La température de son corps avait probablement augmentée, puisqu'il  y avait de la buée qui sortait, malgré le fait qu'il devait faire vingt au-dessus de zéro. Sa tête se changea, laissant sa bouche se prononcer davantage, qui peu à peu se transforma en une gueule triangulaire pareille à celle d'un lézard. Des piques dorsales partaient du dessus de sa tête et se finissaient au bout d'une queue puissante qui prolongeait sa colonne vertébrale. Des cornes, légèrement retroussées vers l'avant, avaient déchiré la peau de son crâne tout comme d'autres piques sur le contour de sa mâchoire. Ses membres postérieurs et antérieurs ressemblaient maintenant à des pattes animales recouvertes d'écailles rigides, puis son corps se mit à prendre plus d'ampleur. Il s'allongea davantage, ses muscles grossirent et ses pattes s'allongèrent au point ou, du sol jusqu'au garrot, il dépassait de deux bonnes têtes un homme de taille moyenne. Et maintenant, son apparence générale faisait ressembler aux dragons, ces créatures de légendes dites imaginaires. Il était complètement noir et les écailles qui suivaient sa colonne, le bas de ses pattes et le dessus de sa tête étaient plus massives et celles du ventre, plus tendres. Son énorme gueule était pourvue de rangers de dents tranchantes, recourbées vers l'arrière, qui scintillaient au soleil. Ses yeux étaient d'une couleur de cendre. Il respirait à grands coups lents et il y avait toujours de la vapeur et de la fumée noire qui s'échappaient de ses naseaux, puis les hommes se ruèrent les uns sur les autres.

Mon frère se battait comme un dément. Il frappait quelques hommes avec sa queue et ils se retrouvèrent en bas de la falaise, d'autres se faisaient littéralement arracher la tête ou écraser par une de ses pattes massives et musclées. Cependant, Daraku réussit à l'assommer, mais il y laissa un bout de son bras droit, son ami était mort tout comme celui de mon frère et à part Daraku, il ne restait personne debout. Mon épaule me fit mal, je remarquai que j'étais blessée et que je saignais beaucoup, mais pas assez pour que la blessure soit considérée comme grave. Elle me faisait atrocement mal et mon sang était anormalement foncé. Moi qui avais un sang pâle d'habitude! Daraku sortit un médaillon de sa poche et prononça quelques mots dans une langue totalement inconnue, pour ensuite le jeter par terre. Un hologramme, grandeur nature, d'un homme apparut au-dessus du médaillon. Il avait les muscles saillants et on aurait dit que sa peau allait se déchirer dessus, comme les deux autres, tout à l'heure. Ses yeux étaient d'un rouge foncé, presque bruns, ses cheveux étaient d'un noir de jais comme ceux de mon frère et une petite canine dépassait de sa lèvre supérieure droite. Il avait un sourire en coin, ce qui lui donnait un air inquiétant. Il avait un chandail avec une manche courte, et l'autre longue, qui étaient déchirées et laissaient entrevoir des blessures diverses, coupures, morsures, griffures et autres. Il portait aussi un jean foncé ou l'on pouvait voir le commencement de ses hanches et de grosses bottes de cuir noir. Il releva un peu la tête et Daraku fit une courte révérence puis dit :

-                 Capitaine Sisilice… moi et Rigyaku avions trouvé deux jeunes humaines. Malheureusement, il s'avérait que l'une d'elles était précieuse aux yeux de Siasole et cela n'a pas pris de temps pour qu'il nous tombe dessus. J'avais des hommes avec moi, mais ils y ont tous laissé leur peau. Quant à moi, une partie de mon bras…
-                 Et où sont les deux filles et… Siasole?
-                 À côté de moi, mais j'aurais besoin d'aide…
-                 Bien, Ziriake et un autre homme vont te rejoindre, essaie de garder les proies à protée de vue et fais en sorte que Siasole reste tranquille. Je n'ai pas envie de perdre plus d'hommes et encore moins deux de mes préférés….
-                 Je vous remercie, capitaine…


Il fit une autre révérence, puis reprit son médaillon seulement en ouvrant sa main dans sa direction. Il se tourna vers nous, nous regarda, pour ensuite se tourner vers mon frère qui avait l'air de dormir comme un gros bébé. Il s'en approcha, lui releva la tête par les cheveux, et lui murmura à l'oreille : « Ce n'est pas la première fois qu'on se croise, Siasole, mais j'ai bien l'impression que ça ne sera pas la dernière non plus… ». Puis deux hommes arrivèrent. L'un dit à l'autre de prendre mon frère et de partir sur-le-champ pour limiter les risques de réveil. Ensuite, il se tourna vers Daraku et passa un bras autour de ses épaules, comme un ami de très longue date ou un frère. Son apparence me faisait penser à un hors la loi qui cherchait à séduire les jeunes femmes. Il avait un chandail foncé, à manches courtes, avec un petit manteau de cuir par-dessus. Avec cela des jeans troués, surtout au niveau des genoux, qui descendaient assez pour qu'on commence à voir le creux de ses hanches. Il avait un cure-dent au coin de la bouche et il le mordillait de temps à autre. Il dit, d'une voix relativement mielleuse :

-                 Tu n'as pas menti quand tu as dit que tu as failli y passer… Et pour ton bras?
-                 Je vous remercie lieutenant Ziriake de vous inquiéter de moi et mon bien-être, mais je n'ai en aucun cas besoin d'être traité aux petits oignons.

Ils rirent, puis Ziriake s'approchât de moi et sorti une seringue de sa poche. Étrangement, sa tête me disait quelque chose, avec ses cheveux de bronze qui lui tombaient un peu devant ses yeux verts. Ensuite, j'eu des « retours en arrière » qui me ramenaient quelques années plus tôt.  J'entrevoyais la même tête, mais avec une mine différente et plus joyeuse, qui me regardait avec un grand sourire aux lèvres. Il me sourit différemment cette fois si, et me dit, d'une voix qui se faisait rassurante, malgré le fait que tout de lui dégageait le mal :

-                 Tu sais petite… tu ne dois pas être seulement spéciale pour que Siasole vole à ton secours de la sorte. Et je ne parle pas du fait que tu sois sa jeune sœur. Non il… il y a autre chose…

Puis il prit le bras de mon amie, tourna son poignet et passa ses doigts sur ses veines, ce qui le fit frissonner et son sourire s'élargit. Ses dents étaient devenues plus pointues et ses yeux plus vifs. Il passa sa langue sur ses lèvres, puis il lui injecta la morphine dans le bras. Elle avait beau se débattre, elle n'arrivait à rien. Ensuite, elle sombra lentement dans le sommeil. Il la déposa doucement sur le sol, comme si elle allait se fracasser s'il la laissait tomber. Par la suite, ce fut mon tour. Il prit mon poignet, le revira et passa ses doigts sur mes veines et il eut la même réaction que pour Jess, mais cette fois, il allait jusqu'à reniflée doucement mon poignet. Il entre-ouvrit la bouche, déposa sa canine sur le rebord de ma paume, arrêta et rit de lui-même. Sa peau était douce, très douce, comme de la soie. Son contact était légèrement brûlant, même si sa peau était glaciale. Puis, il m'injecta la morphine, j'étais plus jeune que mon amie, mais je résistai plus longtemps qu'elle. J'eus le temps de voir qu'il m'embarquait sur son dos et qu'il courait plus vite que Daraku et je sombrai à mon tour, dans le sommeil.


Quand je me réveillai, j'étais dans une petite pièce. Mon amie somnolait encore. Il y avait deux lits et des voix étaient de l'autre côté de la porte, alors je me mis à les écouter :

-                 Vous avez fait une belle prise les garçons, mais les effets de la morphine devraient être sur le point de se dissiper pour la plus jeune, à moins que ce ne soit déjà fait… De plus, je ne pense pas que Siasole va rester tranquille longtemps…
-                 Nan, tu as raison il faudrait mieux mettre les fillettes au cachot.
-                 Dit Ziriake, qu'est-ce que tu as? Tu sembles perdu…
-                 Euh! Non, pas vraiment, je pensais tout simplement. Cette fille a une odeur étrange… et ce n'est pas dû a du parfum, cela vient vraiment de son sang.
-                 Si tu le dis…
-                 Pfff…

J'entendis des pas s'approcher de la porte et Ziriake l'ouvrit. Il me regarda et rit. J'étais terrorisée. Il me prit par le poignet et me força à avancer. Puis, il me projeta au sol devant l'homme aux yeux rouges qu'il appelait capitaine. Ziriake dit quelque chose dans une langue étrange, puis l'homme aux yeux rouges me détailla davantage. Ensuite, il s'approcha de moi, j'essayai de reculer, mais les autres m'en empêchèrent. Il me toucha la joue, sa main était plus froide que celle de Ziriake ou Daraku. De plus, sa pâleur ressemblait plus à celle d'un cadavre. Il flatta littéralement ma joue avant de me relever le menton et de me forcer à le regarder. Il plaça son nez sur ma nuque et respira mon odeur. Par la suite, il se recula et me lâcha, puis il dit :

-                 Cette odeur ne m'est pas totalement étrangère. De plus, elle est très… Enivrante.

Il se remit à sentir ma nuque puis il prit mon poignet et fit de même, par la suite, exactement comme Ziriake, il plaça l'une de ses canines à la base de ma paume, mais il ne s'arrêta pas là… il transperça ma peau. La douleur était semblable à celle d'un couteau. Puis quelques gouttes s'échappèrent du petit trou qu'il avait fait. Il donna un baiser sur mon poignet, là où il y avait le sang, et puis il se lécha les lèvres puis « bu » le sang qui continuait de couler de la petite plaie. Après quelques secondes, il s'arrêta, il lécha le bout de ses doigts tachés et passa sa langue sur ses lèvres. Il se releva, puis dit :

-                 Cette gamine n'est pas comme les autres. Son sang, il fait un drôle d'effet… à l'habitude, je sais me contrôler, mais là, c'est presque de la torture. Emmenez-la dans les cachots et son amie emmenez-la au même endroit que son frère. Puisqu'elle ne nous posera pas de problème, mais s'il ne voit pas sa chère sœur et qu'il voit son amie, peut-être serait-il plus… Coopératif?

Ziriake s'approcha de moi et me prit par le poignet, en faisant attention de ne pas toucher celui qui saignait. Puis, il me força à le suivre. Il me fit traverser un dédale de couloirs, puis ouvrit une lourde porte d'acier et me fit descendre les escaliers. Il passa devant plusieurs portes. Quand je passai devant les prisonniers, certains étaient stupéfaits, d'autres semblaient se retenir, comme dans les histoires de vampire où tous veulent te vider de ton sang. Par la suite, il m'amena plus loin, à cet endroit, il n'y avait pas de lumière et les cellules semblaient vides. Il ouvrit l'une des portes avec les clés, accrochées à un médaillon, autour de son cou. Je ne pus voir le médaillon, mais il me disait vaguement quelque chose. Quand la porte se débarra, il me poussa à l'intérieur et la referma dans mon dos, puis il repartit. Je tombai à genou au sol et me mit à pleurer, complètement désespérée et je fini par m'endormir.
ceci est le prologue de mon livre je n'était pas sur si l'ancienne version sur mon devantart était a jours donc je les changer pour celui-ci il est écrit en français puisque je parle pas bien l'anglais... de plus il est en partie corriger puisque je ne voix pas mes faute de grammaire orthographe...
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Mayumi-Yuu's avatar
Le commentaire a été ajouté, au moins? J'ai l'impression que dA se fout de moi, là x___e